Chienbäse

Bienvenue au carnaval le plus fou auquel il m’ait été donné de participer.
Chaque année, c’est le dimanche soir à la veille du fameux carnaval de Bâle que se déroule le Chienbäse, le carnaval de feu de la ville de Liestal, capitale du canton de Bâle-​Campagne, à 15 km de Bâle-​Ville.
Dans l’après-midi déjà, l’ambiance monte lors de la parade des chars et des traditionnelles batailles de confettis.
Mais pour vivre ce moment exceptionnel, c’est dès 18h qu’il faut être installé le long de la rue principale, idéalement non loin de la Porte Fortifiée (Törli) et sur le trottoir de droite lorsque l’on regarde la Porte de l’intérieur de la ville (cette précision n’a l’air de rien, mais en regardant la vidéo, vous comprendrez à quoi l’on s’expose si l’on est sous le vent).
A partir de 18h30, quelques cliques musicales font patienter la masse de spectateurs venus tout exprès.
Une fois la nuit tombée, la tension monte d’un cran lorsque toutes les lumières de la ville s’éteigne, il est alors 19h.
La procession qui ouvre la cavalcade présente le travail musical et créatif de la FKL, l’association en charge du carnaval.
Mais vers 19h15, les spectateurs n’ont d’yeux que pour la Porte Fortifiée, que les pompiers locaux commencent à arroser généralement de leurs lances à incendie…
Plus le temps de faire demi-​tour, la foule est trop compacte pour vouloir le faire: le face à face est pour maintenant.
Les premiers porteurs de feu entrent en scèné, portant à pleine main des fagots en feu, protégés par des casques et un épais manteau de cuir ou de coton.
Les gens applaudissent, mais le spectacle né fait que commencer: régulièrement, la clameur venant des spectateurs en amont nous rappelle à l’ordre, voilà un nouveau char de feu, tiré lui aussi à pleines mains par les carnavaliers aussi téméraires que traditionnalistes.
Ses chars dégagent une telle chaleur que bien souvent, les pompiers toujours présents sont obligés d’arroser la foule de spectateurs sous le vent à grand renfort de lance à incendie.
Cliquez sur la vidéo ci-​dessous afin de vous donner une idée de cette ambiance incroyable propre au seul carnaval de liestal.
L’édition 2009 est passée? Peu importe, il reste du temps pour préparer les autres !
Les prochaines auront lieu les dimanches suivants :
21/​02/​2010
13/​02/​2011
26/​02/​2012
17/​02/​2013
Alors, à vos agendas.
Pour vous rendre à Liestal, le plus sûr reste le plus simple: l’aller/retour en train depuis Bâle coûte moins de 8,-CHF et permet de né pas se poser de problèmes de stationnement sur place !
Video link:

Chienbäse
Immer am Sonntag vor der Basler Fasnacht (
), vier Tage nach Aschermittwoch spielt sich in der Rathausgasse von Liestal ein archaisch-​feuriges Schauspiel ab. Winteraustreiben? Männerritual?
Männer und heutzutage auch einzelne Frauen jeglichen Alters in abenteuerlichen feuerabwehrenden Gewändern und Helmen auf dem Kopf tragen kunstvoll gebundene Riesenbesen aus Holzscheiten brennend durch die mit Zuschauern vollgepackte Gasse.
Alle paar Meter ein Feuerwehrmann mit Wasser, um eventuell in Brand geratenen Träger zu löschen, in der Nebengasse ist ein Feuerwehrauto postiert, die Schläuche unter Druck.
Gespannt warten alle in der engen Rathausgasse auf die Feuerwagen, geschmiedete Gitterwagen, hochbeladen mit lichterloh brennenden Holzscheiten, die Flammen bis an die Dachtraufen schlagend. Das Tor, durch das die Wagen kommen, ist allerdings nur gut vier Meter hoch. Die Erregung steigt, wann kommen sie, brennt es dieses Jahr? Ein Summen, die Stimmen heben sich, da rotes Licht im Stadttor, die Flammen müssen sich ducken und lecken befreit nach dem Tor zum Himmel hoch, die Männer rennen brüllend mit ihrem Wagen durch die Menge, die Menschen schreien und feuern die Läufer an, Wehe, wenn sie genau vor uns haltmachen, um sich auszuruhen, diese Hitze, schnell die Hände vors Gesicht und abgewandt. Zurückweichen ist unmöglich, zu dicht steht die Menge.
Die Funken der Brände steigen in den Nachthimmel, es riecht nach Feuer und Rauch, ein Glücksgefühl in der Menge, alle sind aufgeregt und begeistert.
Irgendwann ist dann aber doch der letzte Wagen, der letzte Feuerscheit an uns vorbeigezogen. Müde und zufrieden ziehen wir mit der Menge zum Bahnhof und fahren zurück nach Basel.