Bar Le Dollar

Une déco incroyable faite de bric de broc et de figurines diverses et variées.
Dans la salle l’occupation principale des habitués est le tiercé que diffuse un écran géant.
Les patrons aux airs de rockeurs sont plutôt sympathique… L’un d’entre eux à un sérieux penchant pour les calembours.
Par contre, l’armagnac était ici le plus cher de la rue… Cinq euros.

Le Dollar est un bar étrange de l’avenue des Etats Unis qui brouille les pistes.
Tout d’abord l’enseigne déchirée annonce «la brasserie du pécheur».
On entre et, de toute évidence, c’est un hard rocker fou qui a pensé la décoration, elle mêle à la quincaillerie hard rockeuse, l’ambiance d’un pmu de quartier, baby foot, écran plat qui diffuse toutes les courses, guichet pour déposer ses paris.
Un ampli Marshall à lampes trôné dans un coin, l’éclairage du bar est assuré par une rampe de spot de scèné.
Si le patron vous juge digne d’apprécier ses talents de facteur Cheval sous acide, il soulève lentement un rideau électrique qui cachait jusque là l’essentiel de la collection .
Une dame en plastique nue qui joue à la panthère face à un trois mat et et truck rutilant et un joueur de billard nain surveillé par un énorme Chabal. Je né peux vous en dire plus sur ce cabaret des curiosités, le volet électrique redescend «à cause du froid» nous dit on sans pouvoir démêler si cette remarque s’adresse à la dame nue ou à la clientèle qui l’ignore hypnotisée par l’arrivée de la course à Auteuil.

Bob Marley, guitare à la main côtoie Al Pacino en scarface. Lui tient dans ses bras un M16 en plastique un peu trop grand qui est attaché au bar pour pas qu’on le piqué! Ce sont des statuettes et il y en a plein d’autres: Obelix, Elvis, Gainsbourg, M. et Mme Patate, Goldorak et d’autres plus ou moins connus.
Une collection de T shirts à l’effigie de groupes de métal est suspendue éparpillée dans le bar. Cannibal Corpse dispute la vedette à metallica. Le Che s’en mêle. On aperçoit dans un coin le «kit de masturbation» qu’on a dû offrir au patron pour son anniversaire.
Derrière le bar qui n’est pas en formica, deux types. L’un est le sosie de Nilda Fernandez, l’autre, sosie du guitariste d’Indochine (des débuts, le nouveau je vois pas sa tronche) nous mitraille de calembours.
L’armagnac délie les langues et nous inventons des maximes dans les odeurs musquées de cet univers hétéroclaste et iconoclite!
Ma préférée: Je bois pour oublier de payer!