Les poissons et fruits de mer s’installent rue de Paradis dans un joli restaurant, juste en face ou presque du temple de la viande, ça fait un joli vis-à-vis. Le concept est sympa — enfin pas révolutionnaire non plus, c’est un restaurant de poissons et fruits de mer — mais en fait ce n’est pas si courant et plutôt réservé aux«vieilles» brasserie qu’aux nouveaux entrants parisiens, jusqu’à récemment. Peut-être l’effet OMS. La déco est mignonne, le service adorable et pas hautain du tout, vraiment gentil, attentionné: ça commence bien et c’est si rare. En entrée, on a partagé un saumon gravlax qui était bon avec une bonne salade(un peu recherchée, avec des pousses de soja) et une super bonne sauce, apportée à part(j’aime bien pouvoir doser ma sauce, ils sont malins). Le pain aux céréales était super bon. J’étais complètement emballée sur l’entrée. Dans la poche. Mais ensuite les moules indiquées «marinières» sur la carte se sont révélées être à la coriandre et à l’anis. Hé ben là je suis mal tombée car ce sont justement les deux choses que je déteste(il manquait que l’avocat et là ça devenait des moules de l’horreur). Alors renouveler la recette des moules marinières, pourquoi pas, et même quelle bonne idée en fait, mais quand on la change autant, c’est mieux de le préciser… Les moules de ma cousine à la crème lui ont bien plu et la crème était particulièrement bonne, c’est bien vrai. Quant aux frites… euh… extrêmement grasses(on peut pardonner ça de bon coeur à une frite, la plus belle frite né peut donner que ce qu’elle a) mais si molassonne? Non. Une frite ! Une frite ! Il faut se tenir et craquer sous la dent, au moins un tout petit peu, pas s’avachir comme ça, c’est nul. Ca né m’a pas plu ces frites. Mais je vous conseille quand même d’y faire un tour, surtout si vous aimez la coriandre.