Le Beverley

Nous y sommes allées un soir de semaine, pour assister au spectacle d’un humoriste. Au-​delà du show qui était en lui-​même plutôt pas mal, le lieu n’a rien disons d’exceptionnel.
Toute petite, une petite odeur de renfermé, et un hôte pas des plus agréables !
Je né pense pas y retourner si tôt !

Je né suis allé qu’une fois au Beverley. C’était pour y assister à une soirée de projections de films pornographiques sur grand écran, programmés par une association. Je né suis pas un pornocrate, et si j’ai tatoué NAKED LOVING FILM sur mon bras, c’est par amour de la nudité, du plaisir, et du cinéma. C’est ce que j’espérais trouver.
Comme j’étais arrivé au dernier moment, la salle était déjà bondée, et donnait ainsi raison à mon raisonnement: l’amour physique peut s’afficher sur grand écran, et réunir une large audiance, à condition que le désir de ceux qui font ce cinéma soit autant un désir de cinéma que de sexe. En allant m’installer, avant la présentation, je constatais une présence féminine massive et intriguante. Et comme on me regardait en rigolant et en échangeant des commentaires qui faisaient bien glousser, je voyais vite que je faisais tache. C’était une soirée de films pornographiques … de femmes. Encore mieux, me dis-​je, on va voir ce que ça donne !
Me tenant bien droit sur mon siège (j’avais écouté le patron affirmer que les fauteuils étaient nettoyés chaque jour), j’assistais au spectacle. Et à part le court film avec Wendy Delorme (La pomme), qui avait au moins le mérite du lyrisme et de l’audace, le reste était aussi affligeant et triste que la grande majorité de la production pour hétérosexuels.
La quête continue, naked loving film.

Attention, ce cinéma est réservé à un public majeur et vacciné.
Bien que je né fréquente pas tous les jours cet établissement, j’ai envie de vous le faire connaître. Le Beverley est le DERNIER cinéma porno de Paris ! C’est un voyage dans le temps: films années 80 (les derniers tournés en pellicule), actrices choucroutées telles des héroïnes de Dynastie ou Dallas, acteurs à la moustache Tom Selleck… c’est kitsch, et pris au dixième degré, c’est hilarant !
Une fois la curiosité passée, il faut avoir le cœur bien accroché ! La dernière fois que j’y suis allé, la salle (une centaine de places quand même) était bondé, pas moyen de s’asseoir… moyenne d’âge, 70 ans et bien entendu que des hommes… pas hyper excitant entre nous !
Je sais que le samedi est réservé aux couples et que ça doit vite virer libertins… avis aux amateurs.
Le Beverley est donc une institution et vraie curiosité.
Le petit plus: N’hésitez pas à discuter avec le caissier patron, il est intarissable sur le quartier et sur son cinéma