Ce troquet est situé au carrefour de l’avenue de la Valbarelle et de l’avenue de Vienne dans le 11ème arrondissement. il fait face à l’ancienne usine Rivoire & Carret d’un côté et à la boulangerie-sandwicherie«Le chaud pain de Vienne“de l’autre(commentée dans Unilocal,voir ) . Qu’est-ce qu’il a d’extraordinaire? Strictement rien, si ce n’est qu’il s’agit d’un des multiples exemples d’un vrai troquet de quartier, une espèce en voie de disparition lente, qui vaut surtout par l’ambiance et les personnages qui le fréquentent, notamment à l’heure de l’apéro. Ce troquet est tenu par deux jeunes frères vraiment très sympathiques qui se relaient au comptoir avec aussi un grand costaud au look«Olivier de Kersauzon“et ils ont toujours des mots sympa pour chacun des clients. J’aime bien aller de temps en temps dans ce bar le samedi, de préférence à l’heure de l’apéro ou encore parfois le matin en semaine pour prendre un café avant d’aller à la mine(;-)).
La décoration du café est tout à fait quelconque. Quand on s’attable et qu’on porte un peu attention à la clientèle, c’est un défilé de figures dont certaines n’auraient pas déparé dans un roman de Balzac ou de Zola qui s’offre à votre regard. Il faut dire aussi que la Valbarelle, c’est tout sauf un quartier bobo. On est en plein dans la vallée de l’huveaune qui a vu malheureusement la fermeture de beaucoup d’entreprises et de sites industriels ces trente dernières années. Les conversations, autant le dire, né sortent pas des salons de l’académie française. Mais l’ambiance est sympathique et la plupart des commerçants de la rue viennent boire leur petit noir le matin au comptoir de l’intemporel.
Une chose très sympa dans ce troquet, comparé à beaucoup d’autres à Marseille, c’est que le patron achète chaque jour quatre ou cinq exemplaires des quotidiens locaux(la provence et la marseillaise), ce qui fait tout de même un petit budget ! Même si deux ou trois journaux sont déjà pris en main, vous aurez toujours la garantie de lire des nouvelles fraîches en sirotant lentement votre petit noir, votre petit jaune, votre petit blanc ou votre petit rouge(rayer la ou les couleur(s) inutile(s) !). Un petit luxe bien appréciable ! Un petit bémol: parfois un ou deux clients en grillent une à l’intérieur mais la plupart sont raisonnables et sortent sur le trottoir ! Enfin, ce bar est pour moi le siège d’un mystère totalement irrésolu: sur la façade s’étale le nom de «l’Intemporel», mais si vous regardez le devant des stores, on peut lire sur la toile«Café de l’horloge». Finalement, cette contradiction apparente est un peu à l’image de la ville: à Marseille, le rapport au temps qui passé n’est pas toujours simple … :-)