Ouch. Imaginez un peu la scèné. Une jeune fille parcoure les rues, sa page de petites annonces immobilières à la main. Et il pleut, il pleut très fort. Pour patienter avant une visite, elle emmèné son colocataire hyper bourgeois fraîchement débarqué de la banlieue parisienne dans le moins glauque des bars glauques du pâté de maison. Autant lui montrer ce que c’est, la vie, au gamin. Et paf, on est reçus comme chez Tonton Raymond. La simplicité, le verre de rouge bien levé et le gosier prêt à se déployer. Voilà comme ils nous ont accueilli. Même si le café noisette était… hum… intéressant. Certes, quand je passé tous les jours le matin — devant, pas dedans — c’est pas à cent pour cent le cas. On retrouve souvent les piliers de bar type carte postale, mais c’est ça qui construit la légende, aussi, un peu. Et je m’interroge légèrement sur le choix du nom, mais passons. Depuis, j’ai lâché le bourgeois dans la nature, mais je suis retournée dans le troquet pour protéger un rendez-vous d’une énième averse. C’est quand même super pratique, pour un face à face professionnel sur le pouce. Glauque, hein. Mais pratique. Cela dit… deux averses, ça m’a suffit.